Combien de temps faut-il pour obtenir un permis de construire ?
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Le 19 novembre 2025
Combien de temps faut-il pour obtenir un permis de construire ?
Prévoyez 5-6 mois entre le dépôt et le début des travaux. Délais légaux, recours, caducité : tout pour planifier votre projet

Vous envisagez un projet de construction et vous vous demandez combien de temps il vous faudra attendre avant d'obtenir votre permis de construire ? La réponse légale est simple : 2 mois pour une maison individuelle et 3 mois pour les autres constructions. Pourtant, la réalité du terrain révèle souvent des délais effectifs de 4 à 5 mois, voire davantage dans certains cas. Chez MBG Construction, implantée à La Baule-Escoublac depuis 2018, nous accompagnons régulièrement nos clients dans ces démarches administratives et nous savons combien il est crucial de bien anticiper ces délais pour planifier sereinement votre projet.

  • Prévoyez 5 à 6 mois minimum entre le dépôt du dossier et le début effectif des travaux (2-3 mois d'instruction + 2 mois de délai de recours + marges de sécurité)
  • Déposez votre dossier en 4 exemplaires à la mairie (avec exemplaires supplémentaires en secteur protégé), et privilégiez le dépôt dématérialisé si vous êtes une personne morale dans une commune de plus de 3500 habitants
  • Démarrez impérativement vos travaux dans les 3 ans suivant l'obtention du permis, sous peine de caducité automatique (ou dans les 5 ans pour les permis délivrés entre mai 2022 et mai 2024 grâce à la prorogation exceptionnelle)
  • Conservez toutes les preuves d'affichage du panneau réglementaire pendant au minimum 2 mois avec photos datées, pour sécuriser juridiquement votre projet contre les recours tardifs

Les délais légaux d'instruction selon le type de projet

L'article R.423-23 du Code de l'urbanisme fixe précisément les délais d'instruction légaux pour chaque type de projet. Pour une maison individuelle et ses annexes comme un garage ou une piscine, le délai standard est de 2 mois à compter du dépôt du dossier complet en mairie. Pour les bâtiments collectifs, les immeubles d'activité ou tout projet de construction d'immeuble dépassant le cadre de la maison individuelle, ce délai passe à 3 mois. Sous 15 jours après le dépôt de votre dossier, la mairie vous délivrera un récépissé comportant un numéro d'enregistrement et précisant le délai d'instruction applicable à votre projet.

Ces délais peuvent toutefois être majorés dans certaines situations spécifiques. En secteur protégé ou aux abords d'un monument historique, la consultation obligatoire de l'Architecte des Bâtiments de France (ABF) ajoute un mois supplémentaire au délai initial. Ainsi, pour une maison en zone ABF, comptez 3 mois au lieu de 2. Le délai est également majoré de 2 mois lorsqu'il y a lieu de consulter le ministre chargé de l'agriculture, de 3 mois supplémentaires lorsque la délivrance du permis est subordonnée à une autorisation de défrichement en application du Code forestier, et d'1 mois en zone de plan de prévention des risques d'inondation. Pour un établissement recevant du public (ERP) comme un commerce, un hôtel ou une crèche, le délai monte à 5 mois minimum en raison des consultations spécifiques requises pour valider les normes de sécurité et d'accessibilité.

D'autres majorations peuvent s'appliquer : 2 mois supplémentaires lorsqu'une commission départementale doit être consultée, jusqu'à 6 mois pour les projets soumis à étude d'impact ou enquête publique. Il est donc essentiel d'identifier dès le départ les spécificités de votre projet pour anticiper le délai réel d'instruction. Notez qu'un avis de dépôt de demande est affiché en mairie dans les 15 jours suivant la réception du dossier et doit rester visible durant toute la durée d'instruction, permettant ainsi l'information du public.

Le permis tacite : quand le silence vaut acceptation

Un aspect méconnu mais important de la procédure : si l'administration ne répond pas dans les délais légaux, votre permis est considéré comme accordé tacitement. Ce principe connaît néanmoins des exceptions notables, notamment pour les projets soumis à l'avis défavorable de l'ABF, les immeubles inscrits aux monuments historiques ou les constructions en parc national où l'absence de réponse équivaut à un refus.

Dans le cas d'un permis tacite, nous vous conseillons vivement de demander un certificat de non-opposition à votre mairie. Ce document officiel sécurisera votre situation juridique et vous permettra de justifier de votre autorisation auprès des entreprises, des banques et des assurances.

Les facteurs qui peuvent rallonger significativement vos délais

Les demandes de pièces complémentaires

Le service instructeur dispose d'un mois maximum après le dépôt de votre dossier pour réclamer des pièces manquantes. Si cette demande intervient, vous disposez alors de 3 mois pour fournir les documents requis. Attention, ce point est crucial : faute de réponse dans ce délai de 3 mois, votre demande fera automatiquement l'objet d'une décision tacite de rejet, ce qui vous imposera de recommencer toute la procédure depuis le début. Cette procédure peut ainsi repousser votre projet de plusieurs mois, portant le délai total à 5 ou 6 mois.

Une jurisprudence récente du Conseil d'État (décembre 2022) précise toutefois qu'une demande de pièces formulée hors délai ou portant sur des documents non exigés par le Code de l'urbanisme ne prolonge pas l'instruction. Dans ce cas, le permis tacite naît à l'expiration du délai normal, ce qui protège le demandeur contre les demandes abusives.

À noter : Pour éviter tout risque de rejet pour dossier incomplet, vérifiez systématiquement la liste des pièces requises selon votre projet (articles R.431-5 à R.431-12 du Code de l'urbanisme). Pensez notamment à fournir tous les plans à la bonne échelle, les photographies sous tous les angles nécessaires, et à faire viser vos documents par un architecte si votre surface de plancher dépasse 150 m².

Les recours des tiers : une période d'attente obligatoire

Même avec votre permis en main, vous devrez patienter avant de commencer les travaux. Les tiers disposent d'un délai de recours de 2 mois à compter de l'affichage du panneau réglementaire sur votre terrain. Ce panneau, d'au moins 80 centimètres de côté, doit être visible depuis la voie publique et mentionner toutes les informations obligatoires : nom du bénéficiaire, architecte, date de délivrance, numéro du permis, nature du projet, surface et hauteur de la construction.

Sans affichage conforme, le délai de recours peut s'étendre jusqu'à 6 mois après l'achèvement des travaux. Un recours contentieux devant le tribunal administratif peut ensuite durer jusqu'à 2 ans, paralysant complètement votre projet pendant cette période.

Le délai de retrait administratif et la transmission au préfet

Le maire conserve la possibilité de retirer un permis qu'il estime illégal pendant 3 mois après sa délivrance. De son côté, la mairie doit transmettre un exemplaire de votre dossier au préfet dans la semaine suivant le dépôt, puis l'arrêté dans les 15 jours suivant la décision. Le préfet dispose alors d'un délai de déféré préfectoral de 2 mois à compter de cette transmission pour intenter un recours contre l'autorisation. Au total, le délai de sécurisation complète avant de pouvoir démarrer sereinement les travaux atteint donc 3 mois après la notification du permis.

La caducité du permis : un risque à ne pas négliger

Un point essentiel souvent méconnu : votre permis de construire devient caduc automatiquement si les travaux ne sont pas commencés dans les 3 ans suivant sa notification ou s'ils sont interrompus pendant plus d'1 an consécutif. En cas de caducité, vous devrez déposer une nouvelle demande avec un nouveau délai d'instruction, ce qui entraîne une perte de temps et d'argent considérable, surtout si les règles d'urbanisme ont changé entre-temps et que votre projet n'est plus conforme aux nouvelles dispositions.

Heureusement, le permis peut être prorogé 2 fois pour 1 an chacune, à condition de présenter la demande au moins 2 mois avant l'échéance des 3 ans et uniquement si les règles d'urbanisme n'ont pas changé. Pour les ouvrages de production d'énergie utilisant des sources d'énergies renouvelables, la demande de prorogation peut être présentée tous les ans dans la limite de 10 ans.

Exemple concret : Un client de MBG Construction avait obtenu son permis de construire en juin 2021 pour une extension de sa maison à Pornichet. Retardé par des difficultés de financement, il n'avait toujours pas démarré les travaux en mai 2024. Grâce au décret n°2025-461 du 26 mai 2025 qui proroge automatiquement et sans formalité la durée de validité des permis délivrés entre le 1er janvier 2021 et le 28 mai 2024, son permis bénéficie d'une prorogation automatique d'1 an (permis délivré avant le 27 mai 2022). Au lieu d'expirer en juin 2024, son permis reste valide jusqu'en juin 2025, lui permettant ainsi de finaliser son financement et de démarrer ses travaux sans avoir à redéposer une nouvelle demande. Pour les permis délivrés entre le 28 mai 2022 et le 28 mai 2024, le délai de validité est même porté à 5 ans au lieu de 3.

Stratégies concrètes pour optimiser vos délais permis construire

Constituer un dossier complet dès le dépôt initial

La première clé pour éviter les retards réside dans la constitution d'un dossier irréprochable. Les articles R.431-5 à R.431-12 du Code de l'urbanisme listent précisément les pièces obligatoires : plans détaillés, notice descriptive, photographies du terrain et de son environnement. Le dossier doit être déposé en 4 exemplaires minimum (avec exemplaires supplémentaires en zone ABF ou si consultation du ministre de la défense). Depuis le 1er janvier 2025, le dépôt dématérialisé est obligatoire pour les personnes morales dans les communes de plus de 3500 habitants. Évitez les annotations manuscrites et prévoyez des marges suffisantes sur vos documents pour faciliter leur traitement.

Consultez impérativement le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de votre commune avant le dépôt. Vérifiez que votre projet respecte toutes les règles locales : hauteurs autorisées, distances aux limites séparatives, aspect architectural. Pour les projets de plus de 150 m², l'intervention d'un architecte est obligatoire et garantit un dossier techniquement inattaquable, limitant considérablement les risques de refus ou de demandes complémentaires. L'utilisation de logiciels adaptés ou de templates pré-configurés peut automatiser la création des documents récurrents (plans avec cartouches personnalisés, respect automatique des échelles réglementaires), permettant de gagner du temps, d'éviter les oublis et d'assurer la cohérence entre tous les documents du dossier.

Anticiper les consultations en zone sensible

Si votre projet se situe en secteur protégé, engagez un dialogue préalable avec l'ABF avant même le dépôt officiel. Cette démarche proactive vous permettra d'ajuster votre projet selon ses recommandations et d'éviter un avis défavorable qui vous obligerait à tout reprendre.

Incluez d'emblée les études complémentaires si votre terrain jouxte une zone sensible. Un rendez-vous avec le service instructeur avant le dépôt peut également vous faire gagner un temps précieux en identifiant d'éventuels points de blocage.

Respecter scrupuleusement les formalités d'affichage

Dès l'obtention de votre permis, affichez immédiatement le panneau réglementaire pour faire courir le délai de recours des tiers. Respectez toutes les mentions obligatoires et conservez une preuve photographique datée de cet affichage pendant au minimum 2 mois. Cette précaution vous protégera contre toute contestation ultérieure sur la régularité de l'affichage.

Après 2 mois et 2 jours d'affichage continu, contactez votre mairie pour vérifier l'absence de recours et demander une attestation de non-recours des tiers. Ce document vous permettra de démarrer vos travaux l'esprit tranquille. N'oubliez pas qu'une fois le permis obtenu et le délai de recours écoulé, vous devez obligatoirement déposer une déclaration d'ouverture de chantier (DOC) en mairie pour signaler le commencement des travaux. À l'achèvement, une déclaration attestant l'achèvement et la conformité des travaux (DAACT) devra également être déposée.

Conseil pratique : Créez un dossier de suivi administratif comprenant tous les récépissés, les photos d'affichage horodatées, les échanges avec l'administration et les attestations. Ce dossier vous sera précieux en cas de contentieux mais aussi pour la revente future de votre bien, où les acheteurs vérifieront systématiquement la régularité administrative de la construction.

Timeline complète pour démarrer sereinement

Voici le calendrier réaliste à prévoir pour votre projet. Le jour J correspond au dépôt de votre dossier en mairie. L'instruction durera ensuite 2 à 3 mois, voire plus selon les majorations applicables. Une fois le permis notifié, vous devrez l'afficher sur le terrain et attendre 2 mois pour épuiser le délai de recours des tiers.

Après vérification de l'absence de recours en mairie, vous pourrez déposer votre déclaration d'ouverture de chantier (DOC) et débuter enfin les travaux. Au total, prévoyez donc un délai minimum de 5 à 6 mois entre le dépôt initial et le premier coup de pioche, pour un projet standard sans complications particulières.

Face à ces délais parfois complexes et à ces procédures administratives exigeantes, l'accompagnement d'un professionnel du bâtiment expérimenté fait toute la différence. MBG Construction, forte de son expertise locale depuis 2018, conseille et accompagne ses clients dans toutes les étapes de leur projet de construction ou de rénovation à La Baule-Escoublac et dans un rayon de 25 kilomètres. Notre équipe qualifiée, notre garantie décennale et notre parfaite connaissance des spécificités locales vous assurent un projet mené dans les règles de l'art, depuis les premières démarches administratives jusqu'aux finitions soignées qui font notre réputation. N'hésitez pas à nous contacter pour bénéficier de notre expertise et concrétiser sereinement votre projet de construction dans la région de La Baule.